Edito

Apporter la contradiction au débat ne devrait pas uniquement relever de la posture intellectuelle. Prenant sa source dans
l’exercice de l’enrichissement de l’esprit, la culture est, en la matière, l’une des variables de contestation parmi les plus intéressantes, voire les plus intrépides. Dans un jeu de correspondances qui occupe divers espaces
et endroits de création, c’est à la liberté, flirtant parfois avec la folie, que l’on doit les plus beaux sacres de ce nouveau numéro de printemps de d’art & de culture, qu’ils se jouent au sein du couple passionnel de la pièce
Deux amis de Pascal Rambert au Théâtre Princesse Grace, ou au coeur de l’hommage rendu à Pasolini au NMNM / Villa Sauber, agi par les références anciennes et réactivé à la lecture de son influence contemporaine.
On retrouve cette même caisse de résonance accordée au passé réinventé par le présent,
avec la création mondiale du Chant de la terre au Printemps des arts de Monte-Carlo. Même
type de fonctionnement au centre d’art Le Cyclop à Milly-la-Forêt, tandis que le musée de Vence propose un condensé du traitement artistique de l’image en mouvement du siècle dernier à aujourd’hui.
Terrain de jeu favori de la distorsion du réel, le cinéma offre bien sûr lui aussi son lot de va-et-vient temporel, avec la programmation de l’Institut audiovisuel de Monaco, notamment croisée avec celle de l’Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo, lors de deux ciné-concerts mythiques : Le Kid et La Passion
de Jeanne d’Arc
. En parallèle, à Antibes, un salon de référence continue de faire le trait d’union entre antiquités, art moderne et contemporain.
Les printemps passent, mais la création, quel que soit le relief de ses chemins d’accès, demeure souveraine.

 

 

Introducing contradiction to the debate should not just be an intellectual position. Culture, which
finds its source in the exercise of enriching the mind, is one of the most interesting, and even the most intrepid, variables when it comes to disagreement. In a game of correspondences that occupies
various spaces and places of creation, it is to freedom, which at times fl irts with folly, that we owe the most beautiful triumphs in this new spring edition of d’art & de culture, whether they play out in the passionate couple in the play
Deux amis by Pascal Rambert at the Théâtre Princesse Grace, or in the homage to Pasolini at the NMNM/
Villa Sauber, enacted through old references and reactivated through a consideration of his contemporary influence. We find the same sounding board of the past reinvented by the present in the world premiere of the Song of the Earth at the Printemps des Arts de Monte-Carlo, and the same type of operation at Le Cyclop art centre in Milly-la-Forêt, while the Musée de Vence offers a summary of the treatment of moving images in art from the last century to the
present day.
Film provides a classic playing field for the distortion of reality, and also offers its share of temporal back-and-forth in the programme of the Audiovisual Institute of Monaco, which notably crosses paths with that of the Orchestre Philharmonique
de Monte-Carlo during two legendary fi lm-concerts:The Kid and The Passion of Joan of Arc. At the
same time, in Antibes, a leading art fair continues to build a bridge between antiques and modern and
contemporary art.
Spring comes and goes, but creation, whatever the nature of its access roads, continues to reign supreme.

 

 

Le Printemps des Arts de Monte-Carlo a 40 ans
A L’OCCASION DE SES 40 ANS, LE FESTIVAL DU PRINTEMPS DES ARTS DE
MONTE-CARLO FAIT ÉCLORE UNE ÉDITION ÉCLECTIQUE QUI CONTINUE
DE JETER DES PASSERELLES SENSIBLES ENTRE LE PASSÉ ET LE
PRÉSENT.
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