Edito

Comment dire adieu à 2022 ? Souvent rattrapés par le cours de l’histoire, parfois charriés par les flots du destin, quelques beaux récits individuels s’entremêlent au présent, ou s’ancrent encore dans le passé. Dans ce nouveau numéro de d’art & de culture, un artiste majeur filme ainsi un écrivain de renom, et une comédienne charismatique redonne vie sur scène à une héroïne absolue : à la Villa Sauber /NMNM, c’est la trajectoire d’Ali Kazma qui croise celle d’Orhan Pamuk, et, sur la scène du Théâtre Princesse Grace, c’est Julie Depardieu qui redonne vie à Misia Sert.

La pensée comme fer de lance, la Fondation Prince Pierre poursuit son engagement en faveur de l’intelligence autour d’un programme de cycle de conférences déjà séculaire et récompense l’œuvre de Christine Sun Kim, une artiste hors normes.

Tandis que les étudiants du Pavillon Bosio se penchent sur la figure énigmatique de Bartleby, le directeur-chorégraphe des Ballets de Monte-Carlo s’attaque pour sa part à nouveau au mythe légendaire de Faust. Maîtresse d’œuvre d’une saison d’opéra toute à son image, Cecilia Bartoli nous livre quant à elle les secrets de sa première programmation en tant que directrice de la célèbre institution monégasque.

Mozart en tête, les frères Jussen et Fatma Said détaillent à tour de rôle leur participation respective aux premiers concerts de l’année 2023, sous l’égide de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo.

Retour du côté de l’art contemporain pour recueillir quelques conseils auprès de Nadine Braquetti, avant de faire escale à Marseille à la découverte de la première rétrospective consacrée à Ghada Amer, puis de plonger sans artifices au beau milieu des œuvres de Benoît Barbagli, Tout autour, l’eau, à Nice, à la galerie Eva Vautier.

Entre-temps, l’Institut audiovisuel du cinéma de Monaco nous aura guidés parmi le champ des "jardins secrets" de quelques histoires partagées, et Bruno Podalydès nous aura confié quelques clés de compréhension de son approche de la lenteur au cinéma… Le temps du récit, plus que jamais au service de la création cet hiver.

How do we say farewell to 2022? Often caught up in the tide of history, sometimes swept along by the waves of destiny, some wonderful personal stories intermingle with the present, or are still anchored in the past. In this new issue of d’art & de culture, a major artist films a renowned writer, and a charismatic actress brings a true heroine back to life on stage: at the Villa Sauber/NMNM, Ali Kazma crosses paths with Orhan Pamuk, and on stage at the Théâtre Princesse Grace, Julie Depardieu revives Misia Sert.

With ideas as a spearhead, the Prince Pierre Foundation continues to engage with intellectual thinking in a cycle of conferences that has been going for a century, and has rewarded the work of Christine Sun Kim, an artist like no other.

While the students at Pavillon Bosio focus on the enigmatic figure of Bartleby, the director-choreographer of the Ballets de Monte-Carlo tackles the legendary myth of Faust again. Cecilia Bartoli, who has masterminded an opera season that reflects her personally, reveals the secrets of her first programme as director of the famous Monegasque institution.

With Mozart topping the bill, the Jussen brothers and Fatma Said take turns to discuss their involvement in the first concerts of 2023 given by the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo.

We return to contemporary art to seek advice from Nadine Braquetti, before stopping off in Marseille to check out the first retrospective dedicated to Ghada Amer, then dive headfirst into the works of Benoît Barbagli in his exhibition Tout autour, l’eau, at Galerie Eva Vautier in Nice.

In the meantime, the Audiovisual Institute of Monaco guides us through the ‘secret gardens’ of a few shared stories, and Bruno Podalydès gives us some key pointers that help us understand his approach to slowing the pace in film. More than ever, storytime is at the service of creation this winter.