Edito

Et l’homme créa l’IA ! Afin de ne pas la laisser manger l'art, charge à l’humain, seul face à ses contradictions, d’en tirer les ressources nécessaires à son évolution, pour ne pas risquer l’inverse. Agora, la nouvelle exposition du NMNM, présentée à la Villa Sauber, intègre ainsi par exemple, le musée numérique à son projet pluriel et inédit, et “les mondes” d’Ayoung Kim
s’exposent en Allemagne... 

Ne pas oublier d'où l'on crée, reste l’un des piliers majeurs de l’inspiration, ainsi qu’en témoigne, entre autres, La Nuit transfigurée de Marco Goecke, chorégraphe invité des Ballets de Monte-Carlo, ou le programme
autour de l’anniversaire de la disparition de Boulez proposé dans le cadre de la nouvelle édition du Printemps des Arts de Monte-Carlo ainsi que l’hommage rendu à Chostakovitch par l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo. Pas de création(s) ni d’oeuvre(s) sans inspiration(s). En place depuis plus de cinquante ans, le salon d’Antibes n’est pas en reste de partage du beau. Pas de spectacle non plus sans dimension onirique‘: avec les nouveaux rendez-vous de l’Institut audiovisuel de Monaco, le cinéma continue de nous séduire.
Non loin de là, la magie, puis la tragédie, battent au coeur des festivals que le Théâtre National de Nice leur dédie… À la Villa
Ephrussi de Rothschild, fragile et éphémère, la rose reste le symbole d’une humanité attentive à faire front.
Et si la force du collectif, la résistance d'une conscience solidaire, pouvaient nous aider à ré-enchanter le monde ?

So Man created AI! In order to prevent it from devouring art, it falls to humanity, alone in the face of its contradictions, to draw from it some resources necessary to its evolution, for fear of risking the opposite. Agora, the new exhibition of NMNM, presented at the Villa Sauber, thus incorporates, for instance, the digital museum into its plural, unprecedented project, and ‛ the worlds’ of Ayoung Kim are exposed in Germany…
Not forgetting where we create remains one of the major pillars of inspiration, as evidenced by, amongst others, Marco Goecke, guest choreographer of the Ballets de Monte-Carlo in his Transfigured Night, as by the programme around the anniversary of Boulez's demise proposed as part of the new edition of the Printemps des Arts de Monte-Carlo, as well as the tribute paid to Shostakovich by the Monte-Carlo Philharmonic Orchestra. No creation(s) or work(s)
can exist without inspiration(s).In place for more than fi fty years, the Antibes salon is not one to
be left out in sharing beauty. No performance can take place without a dreamlike dimension either: with the new appointments of the Institut Audiovisuel de Monaco, cinema continues to captivate us.
Not far from there, magic, then tragedy, beat at the heart of the festivals that the Théâtre National de Nice dedicates to them... At Villa Ephrussi de Rothschild, fragile and ephemeral, the rose remains the symbol of a humanity attentive to
standing together in the face of adversity.
And what if the strength of the collective, the resistance of a united consciousness, were to help us to re-enchant the world?